Capteur solaire de type parabolique droit pour la production d'eau chaude ou d'électricité

La machine thermique de Mouchot primée à l'Exposition Universelle de Paris

Mouchot, 1869 : « Si dans nos climats l’industrie peut se passer de l’emploi direct de la chaleur solaire, il arrivera nécessairement un jour où, faute de combustible, elle sera bien forcée de revenir au travail des agents naturels. Que les dépôts de houille et de pétrole lui fournissent longtemps encore leur énorme puissance calorifique, nous n’en doutons pas. Mais ces dépôts s’épuiseront sans aucun doute : le bois qui, lui, cependant, se renouvelle n’est-il pas devenu plus rare qu’autrefois ? Pourquoi n’en serait-il pas de même un jour d’une provision de combustible où l’on puise si largement sans jamais combler les vides qui s’y forment ?[…] On ne peut s’empêcher de conclure qu’il est prudent et sage de ne pas s’endormir à cet égard sur une sécurité trompeuse ». 

NOUVELLE INVENTION DE MIROIRS ARDENS. Par M. DE BUFFON. PREMIERE ESPECE. Miroirs d’Archimède.  "J’ai fait construire en 1747 un miroir composé de 168 glaces planes de six pouces de largeur sur huit de  hauteur, avec lequel j’ai brûlé du bois jusqu’à 200 pieds de distance, fondu l’étain à 150 pieds, le plomb à 130, l’argent à 60, &c. & j’ai rendu compte de cette découverte dans le volume des Mémoires de l’Académie pour  l’année 1747.  En 1749 & 1750, j’ai fait construire en fer & en cuivre un miroir bien plus précis, & bien supérieur pour les effets ; il est composé de 360 glaces de quatre pouces chacune de largeur & de hauteur. Ce miroir n’a qu’un  inconvénient, c’est qu’il est si lourd que je n’ai pû m’en servir commodément : j’ai cependant fait une suite  d’expériences sur la graduation de la chaleur, qui me serviront principalement pour faire un thermomètre qui marquera juste le double, le triple, le quadruple, le quintuple, &c. de l’augmentation de la chaleur, ce qui est absolument ignoré des Physiciens, les autres thermomètres n’étant tous gradués que sur des échelles arbitraires."

Le Pyrhéliophore de Sorède

A Sorède (massif des Albères), Manuel Antonio Gomes dit « Padre Himalaya », physicien portugais fut le premier à expérimenter un four solaire. C’est durant l'été 1900 que des artisans du village vont installer la machine du savant composée d'une parabole de 7 mètres de diamètre équipée de petits miroirs de verre disposés en quinconce et fixés sur une structure métallique qui pouvait être orientée vers le soleil. La chaleur du soleil concentrée par les miroirs vers un four situé au centre de l'installation permit au savant d'obtenir, en août 1900, une température de 2500°.
On peut voir encore de nos jours le rail circulaire de béton sur lequel pivotait la machine et aussi les restes de la plate-forme construite en pierres sèches.
Après avoir réalisé un certain nombre d’expériences, Padre Himalaya a déménagé son matériel sur Paris puis partit pour les USA où il fit construire un four solaire présenté à l’exposition universelle de 1904.